Les amateurs de bonnes histoires sont servis sur Amiga. Qu’ils cherchent à démêler les fils d’une intrigue policière (Mortville Manor, Croisière pour un cadavre, Beneath a steel sky, KGB …), à s’immerger au cœur de l’Histoire avec un grand « H » (Centurion, Jeanne d’Arc, History Line 14-18, Wings…), ou à revisiter des classiques de la littérature (Voyage au centre de la terre, 20000 lieues sous les mers, The Lord of the rings, Dune …), la ludothèque Amiga est à même de satisfaire les envies d’évasion des plus exigeants d’entre eux.
Mais faut-il pour autant qu’un bon jeu soit forcément doté d’un bon scénario ? Si cela s’avère primordial pour les jeux de rôles ou d’aventure, en revanche pour les jeux typés « arcade », la réponse est claire : c’est non ! Seul compte le gameplay. Et pour illustrer ce propos, notre ami Outlaw, nous propose cette fois-ci, non pas de pédaler dans la semoule (ce qu’il a fort bien fait le mois dernier), mais de lancer des ba-balles à la tête des vilains-pas-beaux dans le jeu de son choix : Naughty Ones.
Le jeu du mois d’août : NAUGHTY ONES
Vous l’aurez compris : Le jeu s’ouvre sur un récit qui ne restera clairement pas dans les annales de la Writers Guild of America. D’ailleurs, l’histoire demeure à ce jour libre de droit : si un producteur fauché est tout de même intéressé qu’il écrive à Amiga France, nous ferons suivre à Interactivision. (Après tout même Super Mario et Rampage ont été adaptés à l’écran. L’espoir est donc permis). En bref : le scénario est bidon et n’est qu’un prétexte (tout-à-fait dispensable) à l’action. On joue et on score : Point final.
Ainsi, à la manière de titres tels que Bubble Bobble et de ses suites Rainbow Island et Parasol Stars, mais aussi de Pang, BombJack, Rodland ou même Quak (qui lui n’est pas une adaptation d’arcade mais une exclusivité Amiga), l’action de Naughty Ones se déroule sur des écrans fixes et consiste à se débarrasser de tous les ennemis avant de passer au tableau suivant. L’intérêt est de trouver la (ou les) technique(s) permettant d’obtenir le maximum de points. Chose d’autant plus importante et gratifiante lorsque l’on joue dans le cadre d’un concours amical tel que celui-ci. Mais on va pas vous spoiler l’affaire. Ce serait trop facile. A vous de chercher un peu !
Par bien des aspects Naughty Ones vous rappellera Rick Dangerous. Déjà le design naïf vous laissera penser qu’il s’agit d’un jeu facile comme tout, à la portée du premier nouveau-né venu. Que nenni ! Si vous abordez le jeu en dilettante, la difficulté diabolique aura tôt fait de vous rappeler à l’ordre. Et vos quelques vies (représentées par des cœurs) seront vite dilapidées. Pas question donc de foncer dans le tas. Et cela tombe bien puisque, tout comme son illustre ancêtre (et contrairement à nombre de jeux d’arcade), le titre de Melon Dezign ne vous impose pas de « chronomètre » stressant. Vous pourrez (et même devrez) prendre votre temps, pour observer sereinement les déplacements de vos ennemis, tenir compte de l’emplacement des tourelles de tir (et de leur portée), et finalement opter pour le parcours le plus sécurisé. Ce n’est qu’à force de nombreux essais (et d’échecs) que vous retiendrez le bon itinéraire et le bon rythme à appliquer. « Die and Retry » en somme (Mais non, ce n’est pas le titre du prochain James Bond !).
Il est à noter que ce jeu est une réalisation du groupe de Demomakers Melon Dezign. Actif dans les années 90 sur Ecs puis Aga, avant de passer au PC. Ils se sont remis à produire sur Amiga pas plus tard que l’année dernière. En collaboration avec CRYSTAL ils ont aussi officié en tant que groupe de pirates et laissé leur signature dans de nombreuses Cracktros. On appréciera l’ironie de la situation : ils ont pris la peine de protéger leur jeu Naughty Ones par un système anti-copie à base d’extrait de manuel à recopier. Il fut déplombé, bien évidemment, sans difficulté, par d’autres groupes de pirates concurrents. Comme pour tous les jeux Amiga de cette période, les ventes de Naughty Ones ont donc certainement souffert de ce marché-noir du jeu vidéo, ce qui (comme chacun sait) aura pourrit le marché et accéléré l’abandon de la plateforme par les éditeurs. Les « mauvais garçons » de Melon Dezign sont donc tombés dans leur propre piège … et voilà que (comme par magie) on retombe sur nos pattes pour reparler du scénario !
Peut-être que les deux ‘Naughty Ones‘ du jeu sont en fait les avatars des membres de Melon dezign ayant réalisé le jeu : Paleface (pour le code) et Seen (pour les graphismes). Le duo de crackers par la faute duquel de nombreux concepteurs de jeu vidéo honnêtes n’ont jamais touché la juste rémunération pour leur travail !? Ce jeu serait donc une mise en abîme vidéo-ludique, auto-biographique et psychana-lytique symbolisant les mauvais penchants de ces vils programmeurs recevant un juste châtiment en se retrouvant coincés dans leur propre jeu vidéo ?! Dans ce cas il est tout à fait envisageable d’imaginer que le premier niveau représenterait en fait les entrailles d’un Amiga ivre de vengeance ? Que les balles dont les héros se servent pour dézinguer leurs ennemis soient en réalité les boules de leurs souris « Tank » Commodore avec lesquelles ils ont jadis commis leurs forfaits ? Et que toute cette aventure soit finalement un parcours initiatique rédempteur visant à racheter leurs péchés ? (En fin de compte je découvre peu à peu que cette histoire est bien plus fouillée que je ne le pensais de prime abord … )
Règlement du concours
Tout le monde peut participer en publiant une photo de son meilleur score accolé à son pseudo dans le Hall of Fame. Le gagnant est celui qui fera le meilleur score. En cas d’égalité ce sera le premier à avoir publié son score qui l’emportera.
L’usage de Cheat-Codes, même inclus au jeu, n’est pas autorisé. Et bien évidemment pas non plus celui des Trainers proposés dans les Cracktros.
Lors de la dernière semaine du concours, il sera expressément demandé aux potentiels vainqueurs de communiquer leur souhait de jeu pour le challenge du mois suivant, à l’exception de ceux ayant déjà choisi pour un des 3 précédents (voir liste ci-dessous).
Joueur actuellement sous restriction > date de levée de la restriction
Le gagnant de ce concours remportera ainsi un code promo exclusif de 5% valable sur le store Amiga et retrocomputing Micromiga.com.
Vous êtes prêts ?
On vient à l’instant de m’apprendre que Quentin Tarantino, Christopher Nolan et Steven Spielberg (entre autres) sont en lice pour l’acquisition des droits d’adaptation cinématographique du jeu ! On murmure même que plusieurs centaines de millions de dollars ont déjà été mis sur la table ! Comme quoi, c’est incroyable ce qu’un simple petit coup de projecteur peut produire comme effets… Si d’aventure Melon Dezign se sentait redevable à mon endroit, je profite de la tribune pour leur faire savoir que je ne cracherais pas sur un petit chèque de reconnaissance, avec n’importe quel chiffre au début, mais au moins six zéros derrière. Ai-je omis de préciser que, personnellement, je trouvais leur idée de scénario excellente ?
Vous l’aurez compris : Le jeu s’ouvre sur un récit qui ne restera clairement pas dans les annales de la Writers Guild of America. D’ailleurs, l’histoire demeure à ce jour libre de droit : si un producteur fauché est tout de même intéressé qu’il écrive à Amiga France, nous ferons suivre à Interactivision. (Après tout même Super Mario et Rampage ont été adaptés à l’écran. L’espoir est donc permis). En bref : le scénario est bidon et n’est qu’un prétexte (tout-à-fait dispensable) à l’action. On joue et on score : Point final.
Ainsi, à la manière de titres tels que Bubble Bobble et de ses suites Rainbow Island et Parasol Stars, mais aussi de Pang, BombJack, Rodland ou même Quak (qui lui n’est pas une adaptation d’arcade mais une exclusivité Amiga), l’action de Naughty Ones se déroule sur des écrans fixes et consiste à se débarrasser de tous les ennemis avant de passer au tableau suivant. L’intérêt est de trouver la (ou les) technique(s) permettant d’obtenir le maximum de points. Chose d’autant plus importante et gratifiante lorsque l’on joue dans le cadre d’un concours amical tel que celui-ci. Mais on va pas vous spoiler l’affaire. Ce serait trop facile. A vous de chercher un peu !
Par bien des aspects Naughty Ones vous rappellera Rick Dangerous. Déjà le design naïf vous laissera penser qu’il s’agit d’un jeu facile comme tout, à la portée du premier nouveau-né venu. Que nenni ! Si vous abordez le jeu en dilettante, la difficulté diabolique aura tôt fait de vous rappeler à l’ordre. Et vos quelques vies (représentées par des cœurs) seront vite dilapidées. Pas question donc de foncer dans le tas. Et cela tombe bien puisque, tout comme son illustre ancêtre (et contrairement à nombre de jeux d’arcade), le titre de Melon Dezign ne vous impose pas de « chronomètre » stressant. Vous pourrez (et même devrez) prendre votre temps, pour observer sereinement les déplacements de vos ennemis, tenir compte de l’emplacement des tourelles de tir (et de leur portée), et finalement opter pour le parcours le plus sécurisé. Ce n’est qu’à force de nombreux essais (et d’échecs) que vous retiendrez le bon itinéraire et le bon rythme à appliquer. « Die and Retry » en somme (Mais non, ce n’est pas le titre du prochain James Bond !).
Il est à noter que ce jeu est une réalisation du groupe de Demomakers Melon Dezign. Actif dans les années 90 sur Ecs puis Aga, avant de passer au PC. Ils se sont remis à produire sur Amiga pas plus tard que l’année dernière. En collaboration avec CRYSTAL ils ont aussi officié en tant que groupe de pirates et laissé leur signature dans de nombreuses Cracktros. On appréciera l’ironie de la situation : ils ont pris la peine de protéger leur jeu Naughty Ones par un système anti-copie à base d’extrait de manuel à recopier. Il fut déplombé, bien évidemment, sans difficulté, par d’autres groupes de pirates concurrents. 
Comme pour tous les jeux Amiga de cette période, les ventes de Naughty Ones ont donc certainement souffert de ce marché-noir du jeu vidéo, ce qui (comme chacun sait) aura pourrit le marché et accéléré l’abandon de la plateforme par les éditeurs. Les « mauvais garçons » de Melon Dezign sont donc tombés dans leur propre piège … et voilà que (comme par magie) on retombe sur nos pattes pour reparler du scénario !
Peut-être que les deux ‘Naughty Ones‘ du jeu sont en fait les avatars des membres de Melon dezign ayant réalisé le jeu : Paleface (pour le code) et Seen (pour les graphismes). Le duo de crackers par la faute duquel de nombreux concepteurs de jeu vidéo honnêtes n’ont jamais touché la juste rémunération pour leur travail !? Ce jeu serait donc une mise en abîme vidéo-ludique, auto-biographique et psychana-lytique symbolisant les mauvais penchants de ces vils programmeurs recevant un juste châtiment en se retrouvant coincés dans leur propre jeu vidéo ?! Dans ce cas il est tout à fait envisageable d’imaginer que le premier niveau représenterait en fait les entrailles d’un Amiga ivre de vengeance ? Que les balles dont les héros se servent pour dézinguer leurs ennemis soient en réalité les boules de leurs souris « Tank » Commodore avec lesquelles ils ont jadis commis leurs forfaits ? Et que toute cette aventure soit finalement un parcours initiatique rédempteur visant à racheter leurs péchés ? (En fin de compte je découvre peu à peu que cette histoire est bien plus fouillée que je ne le pensais de prime abord … )
Concours du mois (août 2022) – Naughty Ones – Interactivision
Extrait de l’article :
Les amateurs de bonnes histoires sont servis sur Amiga. Qu’ils cherchent à démêler les fils d’une intrigue policière (Mortville Manor, Croisière pour
L’article complet est disponible ici : https://www.amigafrance.com/concours-du-mois-aout-2022-naughty-ones-interactivision/