Aujourd’hui, j’ai décidé d’aborder l’émulation Macintosh sur Amiga depuis ses débuts. Cette première partie sera consacrée au pionnier du genre. Je vais d’ailleurs au passage vous apprendre à l’utiliser correctement. Aujourd’hui nous ne nous intéresserons qu’à la version initiale externe du hardware puisque par la suite d’autres versions verront le jour.
Eh oui, pour tout dire l’émulation est très loin d’être un exercice contemporain.
Au commencement, naquit A-Max…
Courant 1989, Readysoft (surtout connu pour avoir publié entre autres Wrath of the demon, Dragon’s lair et Space Ace) lance un émulateur comprenant une interface hard se branchant sur le port disquette des A500/1000/2000 destinée à émuler un Macintosh. A-Max 1 était né. Très vite d’ailleurs courant 90 une version 2.0 apparue. C’est sur cette dernière que nous nous attarderons puisqu’elle ne concerne que la partie software, le hardware étant identique.
Les différences entre A-Max 1 et 2 :
La principale différence est que A-Max 2 gère dorénavant les périphériques SCSI (principalement des disques durs qui exigent alors des pilotes spécifiques heureusement pour la plupart fournis). La lecture directe d’un disque dur Mac est possible (au prix de la création d’une entrée dans la mountlist).
Vous pouvez également utiliser une partition ordinaire Amiga (en la nommant AMAXx) pour l’utiliser sous le mac émulé.
Là où la première version se limite au mieux à un Mac Plus, la seconde peut aller jusqu’au Macintosh 2 mais seulement en monochrome.
Le RAMdisk est désormais réglable depuis le menu.
Mais surtout la gestion du son apparait
J’ai eu la chance d’accéder à cette interface à mon club d’informatique qui disposait également de divers Macintosh. C’est d’ailleurs à partir là que mon attrait pour les utilitaires est né. On peut donc dire que je connais bien l’engin.
Pourquoi un émulateur Mac ?
C’est très simple, malgré ses bonnes capacités audio, vidéos et ludiques, la logithèque Amiga souffre d’un gros point noir : le manque de programmes professionnels vraiment sérieux et ergonomiques. Un domaine où le mac tire son épingle du jeu.
Les choses s’arrangeront un peu par la suite mais bien trop tard. D’autant plus que si l’on compare l’ergonomie entre le Workbench 1.3 et le Finder, le résultat n’est pas du tout en faveur de l’Amiga. Je vous propose l’exemple coté mac par la video :
Mais c’est super tout ça, plus besoin d’acheter un Macintosh hors de prix.
Cela serait le cas dans le meilleur des mondes, malheureusement ce n’est pas aussi simple. En effet, quelques points noirs viennent un peu entacher le tableau. Tout d’abord toute attaque directe du matériel ou un jeu ne ” respectant pas le système ” se soldera par un plantage ou un dysfonctionnement en règle (je vous mets par exemple au défi de lancer Arkanoid ou bien le gestionnaire SCSI du mac par exemple). Point de gestion AppleTalk directe. Cela s’arrangera par la suite. Quoi qu’il en soit la compatibilité est excellente dès qu’il s’agit d’utilitaires ou de jeux respectants le système.
Ensuite, la résolution standard de l’écran intégré d’un mac plus est de 512*384 (vous pouvez la monter en 640*512 sur votre Amiga). Et là, bonjour l’entrelacement.
Hmmmmm Ok, mais c’est rentable en 1990 ton truc, franchement un vrai Mac c’est tellement plus claaaasse ?
Alors, voici quelques chiffres approximatifs en vrac pour se faire une idée :
1$= 5,69 Francs en février 1990
- Macintosh plus : 19 000 Francs en 1986.
- Mac classic 1Mo avec HD (Octobre 1990) : 1500$ soit 8535 Francs (source MO5.com, surement un peu plus cher en france. Vendu sans HD en france 6500 Francs).
- Amiga 500 + moniteur non multisync (5490 F) + A-Max 2 (2500 F avec rom, 1300 F sans) + A590 (4990 F)
Soit un total de 12 980 Francs… Et nous ne partons là que d’un A500. Bref. Heureusement que l’on peut faire des économies en se passant du moniteur au détriment de sa vue en se branchant sur la TV familiale.
Ce dont on avait besoin :
Une rom mac physique.
Un lecteur de disquettes externe MAC pour les transferts.
Bien que non obligatoires, un disque dur et un second lecteur de disquettes n’étaient pas de trop. Un exemple de ce que cela pouvait donner (photo récupérée je ne sais plus trop où) :
On y va :
Comment cela fonctionne ?
De manière très simple en fait, une fois l’interface, le lecteur Mac branchés et le programme lancé, quand vous aurez cliqué sur ” Go ” la lecture de la rom que vous aurez préalablement installée dans l’interface débute. C’est un peu long avec le hard je vous l’accorde.
Bien, dès lors il vous faudra insérer une disquette système 5 ou 6 (6.03 maxi avec Amax 1 ou 6.0.8 maxi avec Amax2) dans le lecteur externe Mac puis la copier sur une disquette au format Amax. Je vous conseille au passage de transférer l’ensemble d’un système donné pour ne pas être pénalisé/limité par la suite (4 disquettes de 800Ko composent la totalité du système 6.0.8).
Le format Amax :
J’aborde ici un point relativement important. Je ne vais volontairement pas rentrer dans de l’explication technique barbante sur les formats/caractéristiques mais globalement il faut savoir que physiquement un lecteur Amiga ne dispose que d’une seule vitesse de rotation alors que ceux des Macintosh ont des vitesses variables. C’est l’une des raisons pour lesquelles vous ne pouvez pas lire directement une disquette Mac dans votre lecteur. Qu’à cela ne tienne, les programmeurs d’Amax ont contourné le problème en créant un format propre à leur émulateur qui permet de disposer de 800ko sur chaque disquette. Par contre inutile d’espérer de relire ces dernières sur un Macintosh, cela serait peine perdue. La solution étant alors de faire une copie de la disquette au format Amax vers le lecteur externe Mac. C’est d’ailleurs la même chose en sens inverse pour passer d’un format à l’autre.
Bien entendu, si vous formatez depuis Amax une disquette présente dans le lecteur externe Mac, elle sera au format Mac directement et illisible dans votre lecteur Amiga. Vous me suivez toujours ? .
L’AmigaTosh Plus
Peu de temps après la sortie de l’émulateur, un constructeur a mis sur le marché un accessoire fort utile l’Amigatosh Plus qui se révèle être en fait un drive externe Macintosh compatible Amiga (en 26 broches) qui peut se substituer au hardware d’Amax et reçevoir la rom Apple. Il faudra dépenser 2600 francs de plus pour jouir de cet avantage. Il existe également une version simple (en 19 broches) un peu moins chère qui se branche elle sur l’interface et peut également se brancher sur un Macintosh.
Merci à babsimov pour cette information.
Les versions ” spéciales ” :
Alors, bien entendu très vite sont apparues des versions entièrement soft concoctées par nos amis adeptes du tipiak dont nous raffolions tant.
Celles-ci sont totalement opérationnelles, la rom étant chargée directement depuis la disquette. Un plus non négligeable. Il faut savoir qu’avec ces versions la communication avec la partie hardware était alors coupée. Dommage.
Généralement elles se limitaient à une rom 128k de Macintosh Plus.
Pffffff, mais moi je n’ai que mon lecteur interne et pas de disque dur, cela va encore être une séance grille pain dès que je vais vouloir lancer un utilitaire…
Pas de panique, Readysoft a pensé à tout. Afin de palier à ce genre de cas, vous pouvez utiliser un ramdisk pour y placer un système minimum.
Le RAMDISK :
Pour pouvoir l’utiliser, il faut régler la valeur que vous souhaitez lui octroyer dans le menu en vous mettant en mode User. Une fois l’émulation en route , lancez la disquette système Mac. Une fois celui-ci chargé, appuyez sur la touche F1. Le programme va alors vous proposer de le formater. Une fois terminé, ouvrez votre disquette système, ouvrez le répertoire System Folder et copiez les fichiers ” System ” puis ” Finder ” dans le RAMDISK. Eteignez votre Mac, éjectez la disquette puis relançer. Voici une petite vidéo pour illustrer cette explication :
Alors, ça y est, j’ai accès à un Mac et j’ai une disquette système à proximité. Comment je fais pour la transférer en 1990 ?
Premièrement, sachez qu’il est impossible pour un lecteur Amiga de lire ou écrire directement une disquette au format Macintosh 800ko pour la raison évoquée plus haut. Une solution fastidieuse exigeant un compromis existe pourtant, nous y reviendrons un peu plus loin. N’oubliez pas non plus que de plus en plus de disquettes Mac sont en HD 1.44MO. Ce qui n’arrange pas les choses.
Le Mini Transfer Disk :
Tout comme nous, un possesseur de Macintosh, n’a pas forcément un second lecteur de disquettes (par contre, il a certainement un disque dur ). Comme je l’ai déjà indiqué, un lecteur mac utilise plusieurs vitesses de rotation, ce qui est un vrai problème pour l’Amiga n’en ayant qu’une. Nous allons donc utiliser un utilitaire fourni avec A-Max : le Disk Transfert. La manœuvre est un peu contraignante je vous l’accorde. Pour ne rien arranger la disquette ainsi crée sera limitée à 262Ko mais fonctionnera directement sur un vrai Mac et sous A-Max.
Go, disquette Go
Une fois sur un vrai Macintosh et en utilisant la disquette ” Utilities ” (Formats 50% Mac et 50% Amax), il vous faudra commencer par formater la disquette de transfert que vous voulez créer. Puis alors vous quitterez l’utilitaire afin de copier les fichiers dessus puis relancerez Disk Transfert afin de préparer la disquette (bon, en gros pour passer au format A-Max sur la même disquette ). Une fois de retour sous l’émulateur, vous aurez ainsi accès aux fichiers.
Petite vidéo :
Le File Transfer II
Un autre utilitaire très pratique est fourni avec l’émulateur, il s’agit du File transfert qui évoluera assez vite dans une version 2.0 améliorée (gestion des fichiers binaires entre autre). Il est en outre le seul capable de lire/écrire une disquette au format Amiga depuis l’émulation. Cela permet en quelque sorte de passer d’un monde à l’autre…
Imaginez, vous avez repéré une image (au format Macpaint) dont vous ne pouvez plus vous passer ou bien vous avez un texte en ASCII que vous voulez modifier sur votre Amiga . Mieux encore, un fichier Postscript travaillé sur Mac à incorporer dans Propage (ou l’inverse bien sûr). Voici pour l’exemple une démonstration avec un fichier texte dans le sens Amiga Mac.
FileDump :
L’un des souci de Amax est qu’il ne gère pas le port Appletalk, ce qui peut s’avérer génant si vous voulez sortir votre document sur une imprimante laser en Postscript par exemple. là aussi, une solution existe. D’abord, il faudra faire un export ” Postscript ” depuis votre programme (Photoshop ou QuarkXPress par exemple, voyez dans les options d’impression de l’application) et rediriger ensuite le fichier vers l’imprimante en cliquant sur ” Dump File ” après avoir lancé FileDump.
Et ce n’est pas trop lent cette émulation?
Oh que non, bien au contraire, il ne faut pas oublier que A-Max utilise le 68000 physique de votre Amiga qui est commun aux deux machines. Petit détail, celui du Mac est à +-8Mhz (7.83 pour être précis). Je vous propose un petit benchmark :
Vous allez penser qu’il y a un problème, comment un Amiga à 7Mhz peut-il être plus rapide de 20% qu’un macintosh à 8 Mhz ? Ma mémoire me jouant des tours, je ne peux pas être totalement affirmatif. Dans mon souvenir, comme quasiment tout se gère au CPU sur Mac (affichage compris) je suppose que la vitesse accrue de l’Amiga vient du fait que l’affichage se gère à l’aide de son Blitter. Cela compense donc. Ce n’est qu’une théorie n’ayant plus d’A500 pour vérifier ces chiffres. Par contre coté Amiga émulé le chiffre des Drhrystones est correct qui me conforte dans mon idée :
Pour le Scsi, c’est bien entendu WinUae qui est en cause une fois sous émulation mac (ou bien c’est réellement le controleur scsi GVP qui est lent par rapport à un contrôleur Mac, là encore je ne peux vérifier).
Bon, ce benchmark n’est là que pour la forme.
La compatibilité avec la logithèque Mac ? Montre nous un exemple.
Et l’impression dans tout ça ?
Pour les imprimantes matricielles de type ImageWriter 1 ou 2 Apple (à ne surtout pas brancher directement malgré que les connecteurs soient identiques sur les deux machines, le brochage est différent) ou les imprimantes laser se branchant sur le port imprimante Amiga cela ne vous causera aucun souci à partir du moment où vous réglez correctement du coté Mac émulé avec le chooser (gestionnaire d’imprimantes).
Là où cela se gâte c’est pour les LaserWriter ou autres imprimantes laser qui se connectent elles via un port AppleTalk indisponible physiquement sur l’Amiga.
Il faut alors user du contournement avec File Dump expliqué plus haut.
Putain Zarnal, tu n’as rien d’autre que du Monochrome ?
Nous sommes à la fin des années 80, l’émulation Mac n’en est qu’a ses débuts. Il va de soi qu’il y a quelques lacunes de jeunesse. Elles seront largement comblées par la suite et encore plus par le monstre Shapeshifter puis par le Dieu Fusion. A-Max évoluera également mais sous forme de cartes au format Zorro.
Tu as bafoué combien de © durant ta rédaction ?
… — … Bwah Bwah Bwah ?
L’émulation Mac sur Amiga : A-Max, les balbutiements.
Aujourd’hui, j’ai décidé d’aborder l’émulation Macintosh sur Amiga depuis ses débuts. Cette première partie sera consacrée au pionnier du genre. Je vais d’ailleurs au passage vous apprendre à l’utiliser correctement. Aujourd’hui nous ne nous intéresserons qu’à la version initiale externe du hardware puisque par la suite d’autres versions verront le jour.
Eh oui, pour tout dire l’émulation est très loin d’être un exercice contemporain.
Courant 1989, Readysoft (surtout connu pour avoir publié entre autres Wrath of the demon, Dragon’s lair et Space Ace) lance un émulateur comprenant une interface hard se branchant sur le port disquette des A500/1000/2000 destinée à émuler un Macintosh. A-Max 1 était né. Très vite d’ailleurs courant 90 une version 2.0 apparue. C’est sur cette dernière que nous nous attarderons puisqu’elle ne concerne que la partie software, le hardware étant identique.
La principale différence est que A-Max 2 gère dorénavant les périphériques SCSI (principalement des disques durs qui exigent alors des pilotes spécifiques heureusement pour la plupart fournis). La lecture directe d’un disque dur Mac est possible (au prix de la création d’une entrée dans la mountlist).
Vous pouvez également utiliser une partition ordinaire Amiga (en la nommant AMAXx) pour l’utiliser sous le mac émulé.
Là où la première version se limite au mieux à un Mac Plus, la seconde peut aller jusqu’au Macintosh 2 mais seulement en monochrome.
Le RAMdisk est désormais réglable depuis le menu.
Mais surtout la gestion du son apparait
J’ai eu la chance d’accéder à cette interface à mon club d’informatique qui disposait également de divers Macintosh. C’est d’ailleurs à partir là que mon attrait pour les utilitaires est né. On peut donc dire que je connais bien l’engin.
C’est très simple, malgré ses bonnes capacités audio, vidéos et ludiques, la logithèque Amiga souffre d’un gros point noir : le manque de programmes professionnels vraiment sérieux et ergonomiques. Un domaine où le mac tire son épingle du jeu.
Les choses s’arrangeront un peu par la suite mais bien trop tard. D’autant plus que si l’on compare l’ergonomie entre le Workbench 1.3 et le Finder, le résultat n’est pas du tout en faveur de l’Amiga. Je vous propose l’exemple coté mac par la video :
Cela serait le cas dans le meilleur des mondes, malheureusement ce n’est pas aussi simple. En effet, quelques points noirs viennent un peu entacher le tableau. Tout d’abord toute attaque directe du matériel ou un jeu ne ” respectant pas le système ” se soldera par un plantage ou un dysfonctionnement en règle (je vous mets par exemple au défi de lancer Arkanoid ou bien le gestionnaire SCSI du mac par exemple). Point de gestion AppleTalk directe. Cela s’arrangera par la suite. Quoi qu’il en soit la compatibilité est excellente dès qu’il s’agit d’utilitaires ou de jeux respectants le système.
Ensuite, la résolution standard de l’écran intégré d’un mac plus est de 512*384 (vous pouvez la monter en 640*512 sur votre Amiga). Et là, bonjour l’entrelacement.
Alors, voici quelques chiffres approximatifs en vrac pour se faire une idée :
1$= 5,69 Francs en février 1990
Soit un total de 12 980 Francs… Et nous ne partons là que d’un A500. Bref. Heureusement que l’on peut faire des économies en se passant du moniteur au détriment de sa vue en se branchant sur la TV familiale.
Une rom mac physique.
Un lecteur de disquettes externe MAC pour les transferts.
Bien que non obligatoires, un disque dur et un second lecteur de disquettes n’étaient pas de trop. Un exemple de ce que cela pouvait donner (photo récupérée je ne sais plus trop où) :
Comment cela fonctionne ?
De manière très simple en fait, une fois l’interface, le lecteur Mac branchés et le programme lancé, quand vous aurez cliqué sur ” Go ” la lecture de la rom que vous aurez préalablement installée dans l’interface débute. C’est un peu long avec le hard je vous l’accorde.
Bien, dès lors il vous faudra insérer une disquette système 5 ou 6 (6.03 maxi avec Amax 1 ou 6.0.8 maxi avec Amax2) dans le lecteur externe Mac puis la copier sur une disquette au format Amax. Je vous conseille au passage de transférer l’ensemble d’un système donné pour ne pas être pénalisé/limité par la suite (4 disquettes de 800Ko composent la totalité du système 6.0.8).
J’aborde ici un point relativement important. Je ne vais volontairement pas rentrer dans de l’explication technique barbante sur les formats/caractéristiques mais globalement il faut savoir que physiquement un lecteur Amiga ne dispose que d’une seule vitesse de rotation alors que ceux des Macintosh ont des vitesses variables. C’est l’une des raisons pour lesquelles vous ne pouvez pas lire directement une disquette Mac dans votre lecteur. Qu’à cela ne tienne, les programmeurs d’Amax ont contourné le problème en créant un format propre à leur émulateur qui permet de disposer de 800ko sur chaque disquette. Par contre inutile d’espérer de relire ces dernières sur un Macintosh, cela serait peine perdue. La solution étant alors de faire une copie de la disquette au format Amax vers le lecteur externe Mac. C’est d’ailleurs la même chose en sens inverse pour passer d’un format à l’autre.
Bien entendu, si vous formatez depuis Amax une disquette présente dans le lecteur externe Mac, elle sera au format Mac directement et illisible dans votre lecteur Amiga. Vous me suivez toujours ? .
Peu de temps après la sortie de l’émulateur, un constructeur a mis sur le marché un accessoire fort utile l’Amigatosh Plus qui se révèle être en fait un drive externe Macintosh compatible Amiga (en 26 broches) qui peut se substituer au hardware d’Amax et reçevoir la rom Apple. Il faudra dépenser 2600 francs de plus pour jouir de cet avantage. Il existe également une version simple (en 19 broches) un peu moins chère qui se branche elle sur l’interface et peut également se brancher sur un Macintosh.
Merci à babsimov pour cette information.
Alors, bien entendu très vite sont apparues des versions entièrement soft concoctées par nos amis adeptes du tipiak dont nous raffolions tant.
Celles-ci sont totalement opérationnelles, la rom étant chargée directement depuis la disquette. Un plus non négligeable. Il faut savoir qu’avec ces versions la communication avec la partie hardware était alors coupée. Dommage.
Généralement elles se limitaient à une rom 128k de Macintosh Plus.
Pas de panique, Readysoft a pensé à tout. Afin de palier à ce genre de cas, vous pouvez utiliser un ramdisk pour y placer un système minimum.
Pour pouvoir l’utiliser, il faut régler la valeur que vous souhaitez lui octroyer dans le menu en vous mettant en mode User. Une fois l’émulation en route , lancez la disquette système Mac. Une fois celui-ci chargé, appuyez sur la touche F1. Le programme va alors vous proposer de le formater. Une fois terminé, ouvrez votre disquette système, ouvrez le répertoire System Folder et copiez les fichiers ” System ” puis ” Finder ” dans le RAMDISK. Eteignez votre Mac, éjectez la disquette puis relançer. Voici une petite vidéo pour illustrer cette explication :
Alors, ça y est, j’ai accès à un Mac et j’ai une disquette système à proximité. Comment je fais pour la transférer en 1990 ?
Premièrement, sachez qu’il est impossible pour un lecteur Amiga de lire ou écrire directement une disquette au format Macintosh 800ko pour la raison évoquée plus haut. Une solution fastidieuse exigeant un compromis existe pourtant, nous y reviendrons un peu plus loin. N’oubliez pas non plus que de plus en plus de disquettes Mac sont en HD 1.44MO. Ce qui n’arrange pas les choses.
Tout comme nous, un possesseur de Macintosh, n’a pas forcément un second lecteur de disquettes (par contre, il a certainement un disque dur ). Comme je l’ai déjà indiqué, un lecteur mac utilise plusieurs vitesses de rotation, ce qui est un vrai problème pour l’Amiga n’en ayant qu’une. Nous allons donc utiliser un utilitaire fourni avec A-Max : le Disk Transfert. La manœuvre est un peu contraignante je vous l’accorde. Pour ne rien arranger la disquette ainsi crée sera limitée à 262Ko mais fonctionnera directement sur un vrai Mac et sous A-Max.
Une fois sur un vrai Macintosh et en utilisant la disquette ” Utilities ” (Formats 50% Mac et 50% Amax), il vous faudra commencer par formater la disquette de transfert que vous voulez créer. Puis alors vous quitterez l’utilitaire afin de copier les fichiers dessus puis relancerez Disk Transfert afin de préparer la disquette (bon, en gros pour passer au format A-Max sur la même disquette ). Une fois de retour sous l’émulateur, vous aurez ainsi accès aux fichiers.
Petite vidéo :
Un autre utilitaire très pratique est fourni avec l’émulateur, il s’agit du File transfert qui évoluera assez vite dans une version 2.0 améliorée (gestion des fichiers binaires entre autre). Il est en outre le seul capable de lire/écrire une disquette au format Amiga depuis l’émulation. Cela permet en quelque sorte de passer d’un monde à l’autre…
Imaginez, vous avez repéré une image (au format Macpaint) dont vous ne pouvez plus vous passer ou bien vous avez un texte en ASCII que vous voulez modifier sur votre Amiga . Mieux encore, un fichier Postscript travaillé sur Mac à incorporer dans Propage (ou l’inverse bien sûr). Voici pour l’exemple une démonstration avec un fichier texte dans le sens Amiga Mac.
L’un des souci de Amax est qu’il ne gère pas le port Appletalk, ce qui peut s’avérer génant si vous voulez sortir votre document sur une imprimante laser en Postscript par exemple. là aussi, une solution existe. D’abord, il faudra faire un export ” Postscript ” depuis votre programme (Photoshop ou QuarkXPress par exemple, voyez dans les options d’impression de l’application) et rediriger ensuite le fichier vers l’imprimante en cliquant sur ” Dump File ” après avoir lancé FileDump.
Oh que non, bien au contraire, il ne faut pas oublier que A-Max utilise le 68000 physique de votre Amiga qui est commun aux deux machines. Petit détail, celui du Mac est à +-8Mhz (7.83 pour être précis). Je vous propose un petit benchmark :
Vous allez penser qu’il y a un problème, comment un Amiga à 7Mhz peut-il être plus rapide de 20% qu’un macintosh à 8 Mhz ? Ma mémoire me jouant des tours, je ne peux pas être totalement affirmatif. Dans mon souvenir, comme quasiment tout se gère au CPU sur Mac (affichage compris) je suppose que la vitesse accrue de l’Amiga vient du fait que l’affichage se gère à l’aide de son Blitter. Cela compense donc. Ce n’est qu’une théorie n’ayant plus d’A500 pour vérifier ces chiffres. Par contre coté Amiga émulé le chiffre des Drhrystones est correct qui me conforte dans mon idée :
Pour le Scsi, c’est bien entendu WinUae qui est en cause une fois sous émulation mac (ou bien c’est réellement le controleur scsi GVP qui est lent par rapport à un contrôleur Mac, là encore je ne peux vérifier).
Bon, ce benchmark n’est là que pour la forme.
Pour les imprimantes matricielles de type ImageWriter 1 ou 2 Apple (à ne surtout pas brancher directement malgré que les connecteurs soient identiques sur les deux machines, le brochage est différent) ou les imprimantes laser se branchant sur le port imprimante Amiga cela ne vous causera aucun souci à partir du moment où vous réglez correctement du coté Mac émulé avec le chooser (gestionnaire d’imprimantes).
Là où cela se gâte c’est pour les LaserWriter ou autres imprimantes laser qui se connectent elles via un port AppleTalk indisponible physiquement sur l’Amiga.
Il faut alors user du contournement avec File Dump expliqué plus haut.
Nous sommes à la fin des années 80, l’émulation Mac n’en est qu’a ses débuts. Il va de soi qu’il y a quelques lacunes de jeunesse. Elles seront largement comblées par la suite et encore plus par le monstre Shapeshifter puis par le Dieu Fusion. A-Max évoluera également mais sous forme de cartes au format Zorro.
… — … Bwah Bwah Bwah ?
A1200 Commodore mutant " FrankenAmiga" + 68040 + 8MO + SD 8go - A1200 ESCOM. HD 20MO. Mon meilleur et seul A500 : WinUae. CPC 6128-CPC 464.