Les erreurs stratégiques de Commodore

Bonsoir a tous.

Selon vous, quelles sont les erreurs stratégiques de Commodore l’ayant mené à la faillite ?

Sujet

[alama Level 2Messages : 33]

Vaste sujet et il est facile de dire qu’il aurait fallu faire ceci ou cela sans avoir en main l’ensemble des données de l’entreprise à cette époque.

On sait qu’une des erreurs a concerné l’A3000 car Sun Microsystems avait approché Commodore pour produire sous licence le 3000 afin de proposer des stations Unix d’entrée de gamme. Un accord aurait permis à Commodore de s’implanter à moindre frais sur le marché pro Unix et sans doute aurions nous eu SunOS puis Solaris sur Amiga.

Autre problème, l’Amiga n’a pas été marketé les premières années ce qui lui a fait prendre du retard. Ce n’est qu’avec les sorties du 2000 et du 500 que les ventes ont décollé sérieusement et que commodore a commencé à investir dans les pubs. Mais nous étions déjà en 88-89. Ce retard a fait que la R&D n’a pas été à la hauteur. La sortie des puces ECS en est la preuve. Rien d’innovant dans ces puces. Il aurait fallu avoir le AGA en 90 et pas en 92.

Mais ceci est facile à dire. Il faut savoir qu’à l’époque, il y a eu une envolée des prix de la ram ce qui a plombé les bénéfices d’où la course à la réduction des coûts et la baisse des investissements R&D.

Autre erreur, les sous-investissements dans la gamme PC. Commodore n’a pas anticipé la baisse des coûts des PC par ce que l’on appelait les compatibles PC Taïwanais et surtout Amstrad qui vendait des palettes entières de ses PC aux entreprises en Europe. Or, les PC c’était l’essentiel des ventes en Amérique du nord.

Enfin, Commodore n’a pas investi dans le développement de logiciels en tissant des partenariats ce qui fait que les outils pro n’étaient, notamment en bureautique, pas à la hauteurs des logiciels Mac ou PC. Un Word sur Amiga aurait été un atout important.

 

Voici quelques erreurs notables. Mais est-ce que Commodore aurait survécu plus que quelques années ? SUN a disparu, IBM ne fait plus de PC, etc.

 

[Staff Aladin Level 25Messages : 15007]

Aucun constructeur indépendant n’a survécu. Commodore n’a pas fait exception. Même Apple aurait du disparaitre s’il n’y avait pas eu la loi anti trust américaine et que Microsoft a du sauver pour ne pas être tout seul.

[sodapop Level 5Messages : 174]

Le plus gros problème de Commodore a été leurs dirigeants.
Des personnages comme Irvin Gould ou Mehdi Ali, qui n’avaient qu’une vision financière à court terme, ont pris des décisions désastreuses à rebours de l’avance technique de la compagnie et de la qualité de ses ingénieurs.
L’Amiga 600 qui n’avait pas de raisons d’être, l’Amiga 1200… “too little, too late”, etc…

[Staff Jim Neray Level 22Messages : 7088]

Clairement on peut lister des erreurs à la pelle, mais plus globalement l’erreur principale de CBM a été d’essayer de gagner le plus possible d’argent à court terme sans investir sur le long terme.

A500 - A500 Plus - A600 HD - A1200 - A2000 - A4000T - CD32 - C=64 - 1040STE - CPC6128
Mon Amiga 500 Plus : A590, 2MB Chip, 2MB Fast, HD 1,2GB, Floppy ext.
Mon Amiga 1200 : Blizzard 1220/4, 2MB Chip, 4MB Fast, HD 80GB, Overdrive CD

- Micromiga.com - La boutique Amiga -

[albino Level 0 - NewbieMessages : 2]

Pour ma part je pense que dans une realite alternative, si commodore avais des l aquisition d’amiga en 1985 assigner l equipe amiga de los gatos as develloper des logiciels pour amiga et de soutienir les studio  de devollepement as tirer le meilleur partie de l amiga.

En 1987 avec la sortie du 500 proposer un joypad multibouton et mettre l accent sur les capacites mutimedia et jeux video de l amiga.

En 1988 arreter la production de PC et prposer des licence pour pouvoir vendre des pc sous le nom CBM et concentrer  commander a l equipe amiga de los gatos le devollopement d’une nouvelle generation de chipset pour remplacer l OCS.

En 1989 commodore aurais achetee un studio de devellopement par exemple cinemaware en vue du lancement pour 1990 d un add on cd pour amiga qui integrerer un 68010 a 14mhz, de la ram et la possibilitee d utiliser le 68000 de l amiga comme coprocesseur histoirede proposer des jeux sur cdrom un peu plus de puissance surtout pour les jeux utilisant la 3D.

1992/93 Le support cd sur amiga etans de plus utiliser  tous les studio de devellopement proposerais desormais des jeux pour ce support et les utilisateur amiga ne migre pas vers les autres plateformes. commodore aurais lancer sa nouvelle gamme d amiga et ne fermerais pas les porte une annee plus tard.

 

 

 

 

[Xanxi Level 1Messages : 23]

Le mieux aurait peut être été que Atari et non pas Commodore ait acheté Amiga.

Un concurrent de moins sur le marché aurait fait beaucoup de place à l’Amiga et Atari avait peut être plus d’avenir avec Tramiel aux commandes.

Cependant, je pense que leur plan initial était de faire une console plutôt qu’un ordinateur et ils ont fait le ST pour suivre Commodore dans la voie de l’ordinateur.

 

[alama Level 2Messages : 33]

Lorsque Tramiel a repris Atari il ne savait pas ce qu’était le projet amiga. Son objectif était de faire un concurrent au Mac. L’Amiga, dans sa version initiale ne me semble pas correspondre à ce que voulait Tramiel: Un ordinateur relativement puissant et pas cher.

 

De plus, Atari n’a jamais eu de stratégie claire entre un ordinateur de jeu et un ordinateur pro. La gamme ST a au final très peu évoluée. Le 68000 est resté le processeur de base de toutes leurs machines avant le Falcon contrairement aux Amiga, au moins les machines pro A2000, A3000, A4000…

 

Je ne suis donc par sûr que l’Amiga y aurait gagné.

[21stcentury Level 3Messages : 66]

Des erreurs il y’en a eu des tonnes me faisant dire que Commodore a eu les pires dirigeants du monde mais parmi les erreurs fatales :

– L’Amiga 1200 a raté les fêtes de Noël en étant lancé en Novembre et dont les premiers retours et tests sont parus en…janvier voire février 1993 (Dave Haynie, dans Deathbed Vigil parle de ventes catastrophiques pour Noël 1992). De bonnes ventes auraient clairement changé la donne.
Qu’importe sa déception technologique, il aurait été propulsé et aurait ainsi gagné la confiance des éditeurs et qui du coup aurait démultiplié ses ventes (Doom serait sorti dessus).

– L’absence de Photoshop et Office pour crédibiliser la gamme pro

– L’Amiga n’avait aucune identité marketing

– L’absence d’une mascotte pour le jeu vidéo

– L’absence de licences fortes de jeux vidéos japonnais, les jeux occidentaux misant tout sur la technique au point d’en oublié l’essentiel comme le game design qui s’adapte au personnage et non l’inverse, Seul Superfrog a réussit cet exploit.

Intense Creative - Take possession of your Amiga passion
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