Présentation de Bltcon0 – Ex demomaker !

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  • Ce sujet contient 7 réponses, 5 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par slack, le il y a 1 année et 11 mois.
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  • #164778
    Bltcon0
      • Level 0 - Newbie
      • Messages : 2

      Bonjour !

      Il y a une semaine, mon frère m’a apporté des cartons qui étaient dans son grenier et dont il voulait se débarrasser. Quelques semaines auparavant, nous avions parlé de l’Amiga. Et bingo, dans ces cartons, il y avait son Amiga 500 (Rev 5A) avec beaucoup d’accessoires et des centaines de disquettes, dont celles que je lui avait données il y a …. 30 ans !!! Je suis devenu fou.

      J’ai voulu essayer la machine, mais j’ai enchainé les problèmes. Le lecteur de disquettes était totalement grippé, l’alim a cramé au bout de quelques minutes après l’avoir mise en route (un transfo a cramé), j’avais un Guru méditation en vert dès le départ, impossible d’avoir autre chose et enfin, la combinaison de touches pour le reset ne fonctionnait pas ni la souris.

      Résultat des investigations : la membrane du clavier est HS, l’alim est HS, l’extension 512K est HS, le lecteur de disquettes j’ai des doutes. J’ai trouvé une autre souris dans les cartons qui fonctionne. J’ai dû refaire des soudures sur le câble Péritel (d’où la couleur verte au départ) . J’ai tout démonté, inspecté, nettoyé. Le floppy s’est mis à fonctionner normalement, mais il lit une disquette sur 10, et avec la même disquette, parfois ça plante, parfois il ne la détecte pas, parfois ça marche, je ne sais pas si c’est lui ou si ce sont les disquettes qui sont mortes. Comme je ne vais pas acheter d’outil pour régler le lecteur, j’en ai commandé un sur eBay. Pour le clavier, j’attends de me décider car j’ai deux options pour cette machine. L’alim, j’avais une ancienne petite alim PC, c’est réglé. L’extension 512K est morte (corruption graphique et guru direct quand je la connecte), je ne vois rien de suspect (soudure froide ou autre), et puis y’a que des circuits intégrés et des modules de 32K sur le PCB.

      La machine fonctionne, mais pas de clavier donc (1 touche sur 5 qui fonctionne), et pas d’extension mémoire (or les quelques disquettes que j’ai essayées et qui se lançaient demandaient l’extension). Le capot et les touches du clavier sont en très mauvais état (plus que très jaunes, dégueulasses, mon frère était un très gros fumeur), j’ai essayé plusieurs méthodes mais ça ne revient pas. Mes deux options sont soit de restaurer la machine dans son jus (on trouve des capots, des sets de touches de clavier, etc…) soit de la monter dans une tour, avec diverses modifications (sortie HDMI, lecteur USB, RJ45, HDD, etc…).

      Dans un premier temps, je vais voir si je peux lire ces disquettes, j’ai commandé un GreaseWeasel + un lecteur de disquettes PC neuf (que je pourrais monter sur l’Amiga ensuite via un petit module électronique de conversion au lieu de le modifier). Il y a presque tous mes codes sources de démos ! Et oui, car j’étais démomaker. Sur Amiga, comme sur Vic20 avant, la seule chose qui m’intéressait, c’était de coder, et de faire des cartes électroniques. Je connaissais cette machine sur le bout des doigts, je savais comment en codant activer tel signal sur telle broche de tel circuit, mon Amiga était un laboratoire d’électronique et d’informatique, totalement démonté et avec des cartes et des fils dans tous les sens. En mode « normal » ( :lol: ) je codais surtout en assembleur et aussi un peu sous Amos. Pour Amos j’avais développé des extensions en asm, pour pouvoir faire une démo Amos en trackloading (disquette non dos), pour faire des programmes « standards » (sous Intuition + Gadtools), pour ajouter le support de banques compressées avec PowerPacker, etc…

      J’avais conservé plein de choses de cette époque (dont tous mes modules), mais pas les codes sources. J’ai subitement lâché l’Amiga en 1994 et je me suis mis à l’assembleur x86 (quelle douleur au départ de ne pas avoir un modèle mémoire flat et de devoir jouer avec les segments et offsets !), puis au Pascal et au C. Mais ça fait des années maintenant que je ne code plus que très occasionnellement (et uniquement en C / asm x86). J’avais refais 3 petits jeux rétro de 64Ko  sur PC il y a quelques années (Tétris, Arkanoid et Space Invaders), en utilisant des modules de mon époque Amiga.

      J’ai créé une startup d’informatique en 1999, dans l’imagerie numérique, dans laquelle j’étais développeur en chef, parallèlement à mes deux métiers (réalisateur de films et musicien). J’ai définitivement quitté l’environnement informatique professionnel en 2007, c’était trop compliqué de concilier toutes mes passions.

      Pour l’Amiga que je viens de récupérer, il me semble que le plus raisonnable serait de le restaurer tel quel . Si ça avait été un 1200, je l’aurais volontiers « upgradé » et mis en boitier (pour brancher un clavier externe PS2 car j’en ai deux en très bon état), mais je me dis que ça ne vaut pas le coup pour un 500. J’utilise Win-UAE depuis longtemps et maintenant FS-UAE sur MacOS (je viens de lancer Seka, Devpac, Amos 2, Deluxe Paint IV et un tas d’autres trucs qui m’ont rappelé bien des souvenirs).

      Il y avait aussi des jeux qui m’ont marqué, comme Dungeon Master, Marble Madness, Syndicate, Vroom, Defenders of the Crown, Zool, et j’en oublie plein.

      A 54 balais, je suis un vrai gamin qui replonge dans son adolescence.

      Nostalgie me voici !!! :yahoo:

       

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    • Auteur
      Réponses
    • #164791
      Staff
      Aladin
        • Level 25
        • Messages : 15358

        Bienvenue sur AmigaFrance.

        J’espère que ce a500 retrouvera tout son potentiel !



        #164793
        slack
          • Level 7
          • Messages : 465

          Bienvenue Bltcon0 sur amigafrance.

           

          Le 500 est solide. Le tient accumule les problèmes mais il devrait être possible de le sauver. Tu peux trouver des réparateurs. Bon courage.

          #164794
          Klassik
            • Level 5
            • Messages : 216

            Bienvenue Bitcon0

            Super présentation, pleine de passion :heart:

            Vu ton profil et parcours, tu devrais pas avoir trop de mal à restaurer ton A500.

            Pour l’aspect du capot et clavier, il y a la technique de Guillaume des « Docs » avec juste une lampe UV et beaucoup de patience

             

            #164799
            Kimy
              • Level 17
              • Messages : 3523

              Tu étais dans un groupe ?

              Je me disais bien en lisant au début que tu t’y connaissais trop pour que ça soit du au hasard ! ;-)

              #164869
              Bltcon0
                • Level 0 - Newbie
                • Messages : 2

                Merci de votre accueil :)

                Oui, j’ai fait partie de la scène pendant 2 ans. J’en ai passé des nuits à coder sur des Amiga…

                Je me souviens de la Saturne Party, 3 jours sans dormir ou presque, des tas d’ados en train de coder sur leurs Amiga, c’était fou. Comme Internet était inexistant chez nous dans les années 80 et encore très marginal au début des années 90, en plus des BBS, du minitel, des Fred Fish et de plein d’autres canaux, nous avions des rendez-vous hebdomadaires dans un grand magasin pour … copier des disquettes du commerce ! Ça parait totalement surréaliste aujourd’hui, mais oui, dans ce magasin (grande enseigne qui existe toujours), des vendeurs nous donnaient rdv chaque fin de semaine pour nous permettre des faire des copies des logiciels ou jeux qui nous intéressaient, et ça y allait ! On s’y retrouvait en tant que passionnés de l’Amiga.

                Ce soir, dans mon grenier, j’ai retrouvé des livres de programmation que j’avais achetés à l’époque. Pas tous malheureusement, mais 3 qui sont (apparemment) difficiles à trouver : Amiga – Le Livre du lecteur de disquettes (asm), Amiga – Le livre du graphisme (Basic, C, asm) et Amiga – Bien débuter en langage machine. C’est émouvant de replonger ainsi dans ce qui était une passion dévorante 30 ans en arrière, et qui s’est éteinte avec dégout (j’ai tout lâché dès que j’ai su que ça sentait le sapin pour Commodore). Et oui, étant donné le potentiel qu’avait Commodore entre les mains, j’étais enragé de savoir qu’une gestion calamiteuse de petit boutiquier et des choix marketing pourris ont réduit ce potentiel à néant.

                Rendez-vous compte, en 1984, on avait une machine grand public d’entrée de gamme avec un système d’exploitation graphique multitâche préemptif. Ce que Microsoft permettra 10 ans plus tard, et Apple 15 ans plus tard… Sans oublier la conception modulaire (coprocesseurs), la sortie vidéo genlockable (qui nous permettait par exemple de réaliser des habillages en direct à la TV). Le plus gros défaut que je voyais aux Amiga dès le départ était la conception de l’affichage en plans de bits (bitplanes). C’était pénible à gérer et pénalisant en terme de performances.

                Enfin oui, j’étais passionnément fou de ces machines car elles offraient au grand public des tas de nouveaux moyens de créer (de la musique, des graphismes, des démos, des génériques de films, des effets visuels, de l’habillage TV, etc…),  à une époque ou faire la même chose ou mieux requérait des machines dédiées extrêmement coûteuses.

                C’est un beau gâchis. A la même époque que l’Amiga, j’ai eu un prototype de palette graphique qui était hors de prix (très design, de lourds modules en métal brossé), qu’on m’avait prêtée pour que je l’évalue. C’était un jouet à côté de l’Amiga, et ça se vendait une fortune. Comme sur cette palette, sur un Amiga qui coûtait infiniment moins cher, on pouvait, grâce aux capacités vidéo, lire un film et faire de la rotoscopie par dessus chaque image avec Deluxe Paint. On pouvait aussi numériser les images. C’est le principe qu’on a utilisé pour des démos (images rotoscopées ou numérisées puis vectorisées), dont les plus connues sont celles de Spaceballs (State Of The Art et 9Fingers).

                Enfin c’était un truc de malade l’Amiga, ça n’a pas duré longtemps mais c’était totalement fou l’effervescence qu’il y avait autour de ces machines.

                #164874
                Kimy
                  • Level 17
                  • Messages : 3523

                  C’était quand même un beau jouet cette palette graphique ! Pour faire tout ça sur Amiga, il fallait en rajouter un peu. ;-)

                  J’en avais parlé rapidement du gâchis de Commodore avec l’Amiga…, tout le monde n’était pas d’accord avec moi, au moins sur la forme.

                  #164883
                  slack
                    • Level 7
                    • Messages : 465

                    Le plus gros défaut que je voyais aux Amiga dès le départ était la conception de l’affichage en plans de bits (bitplanes). C’était pénible à gérer et pénalisant en terme de performances.

                    Tout choix technologique a des avantages et des inconvénients.

                    Actuellement, une carte graohique est capable de créer en temps réel les images à afficher à partir des élements graphiques et de consignes pour leur positionnement, en 3D. À l’époque de la création de l’amiga, la puissance disponible ne le permettait pas, même en 2D.

                    Donc l’amiga a été conçu avec des plans de bits qui peuvent être plus grand que la taille de l’écran, et des sprites.

                    Avec un amiga, tu peux créer facilement un jeu 2D où le terrain de jeu est plus grand que l’écran : tu crées des plans de bits qui contiennent tout le décor, les sprites représentent le héros et  ses ennemis, et tu configures le hardware en temps réel pour afficher le héros, ses ennemis et uniquement la portion de décors où se trouve tout ce petit monde. Avec la puissance de l’époque, les autres ordinateur ne permettent pas de créer un tel  jeu au niveau de celui de l’amiga.

                    Les plans de bits ont d’autres avantages. Par exemple, il permettent des scrollings différentiels.

                    Effectivement, dans certaines situations, les plans de bits sont une horreur à gérer.

                    Les patrons de Commodore se sont accordés des salaires démesurés. Ils ont laissés les concepteurs de l’amiga quitter l’entreprise. Et ils ont limités l’enveloppe pour payer les ingénieurs pour faire évoluer l’amiga. Les plans de bits qui étaient un avantage à une époque sont devenus des boulets et l’amiga est devenu incapable de répondre aux attentes des utilisateurs ensuite. Malheureusement.

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